Page:Marat - Les Pamphlets, 1911, éd. Vellay.djvu/276

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

qu’il publia, en 1791, sous le titre Les Charlatans modernes, était, il le dit lui-même, écrit depuis longtemps. Quand, dans sa séance du 14 août 1790, l’Assemblée nationale manifesta l’intention de s’occuper de la réforme des Académies, Marat publia, dans L’Ami du Peuple du 17 août, quelques fragments de son manuscrit resté encore inédit. Enfin, le 9 septembre 1791, L’Ami du Peuple annonçait, pour le lendemain, la publication d’une brochure intitulée : Les Charlatans modernes, ou Lettres sur le Charlatanisme académique, publiées par M. Marat, l’ami du peuple[1].

Notice de l’éditeur

Ces lettres n’étaient pas destinées à voir le jour ; et sans doute elles seraient encore déposées au sein de l’amitié, si la mort n’avait enlevé leurs auteurs.

Elles contiennent des faits piquants dont la malignité abusera peut-être : je me serais fait une loi de les supprimer, s’ils n’étaient étroitement liés à beaucoup d’autres qu’il importe au public de connaître.

Quoiqu’écrites depuis quelques années, elles n’en sont pas moins nouvelles. Le sort des sociétés littéraires, dont l’Assemblée nationale va s’occuper, ajoute encore à leur intérêt.

Qu’on ne me demande pas qui a tenu la plume ; c’est un secret que je garderai toujours, l’honneur m’en fait un devoir. Dans un siècle qu’on nomme celui de la philosophie, et au milieu d’une nation que se dit libre, croira-t-on que c’est un crime de dévoiler le charlatanisme académique, et d’éloigner l’époque de la barbarie, que les adeptes en crédit s’efforcent de ramener !

  1. Une broch. in-8o de 40 p. ; s. l., De l’imprimerie de Marat ; 1791 avec cette épigraphe : Facit indignatio versum. Juvén., Satyr. I.