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C’EST UN BEAU RÊVE, GARE AU RÉVEIL

(26 août 1790)

Cette brochure, publiée dans le format ordinaire de L’Ami du Peuple, fut écrite par Marat à l’occasion de la séance de l’Assemblée nationale du 25 août, dont Marat donne d’ailleurs une analyse[1].

À l’ouverture de la séance du 25, le sieur de Noailles, ci-devant prince de Poix et gouverneur du château et parc de Versailles, a écrit une lettre à l’Assemblée, dont l’un des secrétaires a donné lecture ; en voici l’objet.

Dans la séance de la veille, une députation du département de Seine-et-Oise, admise à la barre, s’est plaint de ce que les propriétés étaient violées, qu’on garrottait et emprisonnait les habitants des municipalités situées dans l’enceinte du grand parc de Versailles, qu’on tirait à balles sur eux, et que les hommes étaient traités comme les bêtes fauves. Le sieur de Noailles désavoue les faits, et offre la preuve du contraire. La lettre a été renvoyée au comité des domaines. On sent bien que le gouverneur du parc de

  1. C’est un beau rêve, garre au réveil, par M. Marat, l’Ami du Peuple ; in-8o de 8 p. ; s. d., avec cette mention, à la p. 8 : « De l’imprimerie de Marat. »