négligé une seule fois d’engager les citoyens à se tenir sur leur garde.
Ces nouvelles n’étaient que les avant-coureurs de l’horrible catastrophe : en voici le prélude.
Dans la séance d’hier on a donné lecture de cette lettre du ministre de la guerre :
« Je crois n’avoir rien à ajouter à la lettre de M. de Bouillé, sur les circonstances malheureuses de la rébellion de la garnison de Nancy ; je désire, pour le salut de la patrie, je fais des vœux pour que l’assemblée veuille bien adopter les dispositions de ce commandant. »
Le Tartuffe !
« J’ai l’honneur de vous informer que le régiment de Châteauvieux persiste dans son insubordination ; qu’il s’est porté aux derniers excès ; que les régiments du roi et de Mestre-de-Camp se sont réunis à lui.
« Une partie des gardes-nationales et du peuple s’y est jointe, l’autre partie des citoyens est menacée des plus cruelles catastrophes. La municipalité et le directoire se trouvent dans la plus triste situation ; les habitants courent la campagne et portent l’alarme partout ; hier la garnison a pris les armes ; M. de Malseigne a pris la fuite, il a été poursuivi par cent cavaliers de Mestre-de-Camp ; les carabiniers de Lunéville sont venus à son secours, le combat