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L’AMI DU PEUPLE AUX FRANÇAIS PATRIOTES

(10 août 1792)

Peu de jours après la publication des Charlatans modernes, le 14 septembre 1791, Marat, résolu à quitter la France, se rend à Clermont en Beauvaisis, et de là à Amiens. Mais, revenant sur sa détermination, il est de retour à Paris le 27 du même mois. Le 15 décembre suivant, il cesse la publication de l’Ami du Peuple, et ne la reprend que le 12 avril 1792, sur les instances du club des Cordeliers et d’autres sociétés patriotiques. Dénoncé à l’Assemblée nationale, à la séance du 3 mai, et décrété d’accusation, pour le numéro 645 de son journal, Marat en continue néanmoins la publication, avec une brève interruption du 15 juin au 7 juillet. Mais les événements se précipitent. Le 10 août lui donne l’occasion de publier, indépendamment de son numéro quotidien, une brochure de 7 pages : L’Ami du Peuple aux Français patriotes[1].

Mes chers compatriotes,

Un homme qui s’est longtemps fait anathème pour vous, s’échappe aujourd’hui de sa retraite souterraine pour tâcher de fixer la victoire dans vos mains.

  1. In-8o ; s. l. n. d. ; à la p. 7, cette mention : « De l’Imprimerie de Marat ».