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Page:Marat - Les Pamphlets, 1911, éd. Vellay.djvu/354

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demeurant, je n’ai aucun souvenir de ce refus : mais si mon chargé d’affaires l’a fait à mon insu, c’est que sachant très bien que je n’avais pour subsister et payer les personnes attachées à ma correspondance que les faibles honoraires que je retirais de mon travail, il lui paraissait dur que des sangsues qui s’enrichissaient à mes dépens, me fissent encore supporter la perte que faisait le papier monnayé. Que trouvez-vous donc là d’incivique ?

Voilà, je pense, de valables réponses à votre diatribe. J’espère qu’elles suffiront pour vous faire revenir de votre égarement, et je fais des vœux pour votre retour à la sagesse.

Apprenez, Monsieur, à mieux connaître l’Ami du Peuple. Vous lui avez été dénoncé comme fréquentant le café du sieur…, repaire d’aristocrates, près de la cour des Petits-Pères ; si c’est sans fondement, éclairez sa religion, justifiez-vous et réclamez sa justice ; il est prêt à se rétracter. Point d’humeur, M. Deflers, l’Ami du Peuple que vous avez invectivé sur parole désire vous trouver innocent ; il n’a de haine que pour les ennemis de la liberté et de la patrie[1].


  1. De l’imprimerie de Marat.