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MARAT, L’AMI DU PEUPLE, AUX AMIS DE LA PATRIE

(18 septembre 1792)

Il y a trois semaines que le citoyen Danton, ministre de la justice, donna l’assurance solennelle à l’assemblée générale de la section de Marseille, que tous les généraux et états-majors de nos armées allaient être licenciés pour leurs éternelles perfidies. Il y a quinze jours qu’il assura le Comité de surveillance, séant à la Mairie, que les ordres pour leur licenciement étaient prêts à partir. Il y a trois jours qu’il assura plusieurs électeurs, dans la salle des Jacobins, que les ordres étaient partis pour licencier Luckner. Ses collègues se sont, sans doute, joués de lui, puisque Luckner est toujours en place. Voici des preuves de la scélératesse de ce généralissime auquel sont confiées les destinées du peuple français :

EXTRAIT d’une lettre écrite par le sieur Frochot au sieur Blanchot, et communiquée au comité de surveillance de la Section des Amis de la Patrie, ci-devant du Ponceau, en date du 15 septembre 1792.

« Celle-ci est pour vous donner des nouvelles de mon arrivée à Châlons, où nous avons été très mal reçus des