Page:Marat - Un roman de cœur, I, 1848.djvu/15

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tour d’elle et que Marat veillait toujours sur son peuple.

Rien ne saurait rendre l’impression profonde et presque douloureuse qu’on éprouvait à entendre les prédications démagogiques de cette prêtresse de notre grande Révolution, et surtout l’éternelle oraison funèbre de son héros, de son dieu, de ce Marat qu’on ne nomme pas sans horreur et sans effroi.

Il faut l’avouer, elle ne nous montrait pas Marat tel que nous le connaissons, tel que l’histoire nous l’a couvert de boue et de sang ; elle en faisait un être exclusivement vertueux, animé des plus purs sentiments de patriotisme, bon et généreux, que sais-je ! simple et candide, un véritable philosophe enfin, qui avait mission de ré-