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hypospades balaniques urinent à peu près normalement ; mais, s’ils sont atteints de verge palmée ou coudée, ils sont comme les hypospades péniens obligés de relever fortement la verge, et plus l’orifice est rapproché du scrotum plus la miction devient difficile. Quant aux hypospades péno-scrotal et surtout périnéo-scrotal le jet vient se briser contre la verge et ils sont obligés pour uriner de s’accroupir comme les femmes sous peine d’inonder leurs vêtements ; l’urine s’écoulant en nappe sur le scrotum y détermine un érythème très gênant.

Troubles de la génération. — Si les fonctions urinaires, simplement gênées, s’accomplissent en somme facilement, il n’en est plus de même pour les fonctions génitales.

Nuls chez les hypospades balaniques, à moins de complications, les troubles existent dans les autres formes.

Chez les péniens et les péno-scrotaux, au moment de l’érection, la verge, au lieu de se redresser et de prendre une direction rectiligne, s’incurve à sa partie inférieure, se double, pour ainsi dire, de sorte que le gland se porte en bas, tandis que la portion qui se porte véritablement en avant est formée par la plus grande saillie de la verge incurvée. L’érection est rendue douloureuse et la copulation quoique rendue difficile et imparfaite est néanmoins possible. Quant à l’efficacité du coït les opinions des auteurs varient ; mais, d’une façon générale, on doit admettre que la fécondation est possible lorsque l’urèthre s’ouvre sur un point de la verge qui pénètre dans le vagin.

Pour les hypospades périnéo-scrotal et chez les sujets à verge menue et incurvée toute tentative de coït est im-