Ces vertus, Messieurs, je crois que Treilhard les devait à son pays d’origine. Les qualités morales tiennent surtout aux exemples dont notre enfance a été entourée ; c’est dans cette petite ville de Brive, dans cette famille aux mœurs simples et pures et à l’esprit cultivé, que Treilhard a puisé l’amour du travail, le sentiment du devoir, l’honnêteté de la vie, la droiture et la probité.
En terminant, Messieurs, permettez-moi d’exprimer un vœu auquel certainement vous vous associerez tous. Il existe un portrait de Treilhard, qui le représente à la fin de sa carrière, en grand costume de président de section au Conseil d’État. Des yeux à la fois perçants et doux ; des sourcils noirs et bien arqués qui font contraste avec ses cheveux blancs, éclairent un sourire fin, une physionomie pleine d’intelligence et de bonté. Je voudrais que nous eussions une copie de ce portrait à l’Hôtel-de-Ville de Brive, à côté de celui des autres Brivistes qui, comme Treilhard, ont honoré leur ville natale et servi leur pays[1].
- ↑ L’administration municipale de la ville de Brive a bien voulu donner suite à ce vœu. Elle a chargé un compatriote, M. Francis Lavialle de Lameillère, membre de l’Association Corrézienne, de faire une copie du portrait mis gracieusement à la disposition de la ville par la famille Treilhard ; cette copie a été placée à l’Hôtel-de-Ville, à côté des portraits des de l’Estang, Dubois, Vielbans, Grivet, Rivet, etc.