Les créanciers, parmi lesquels figurait le prince Murat, réclamaient leur remboursement. Pour les payer, il fallait emprunter. Le Maréchal s’adressa au Crédit Foncier. Là il se heurta à une objection légale. Le Grand Orient n’était pas investi de la personnalité civile. Pour acheter son immeuble, il avait constitué, dans une forme analogue à celle qui venait d’être imaginée par les congrégations religieuses, une société civile à laquelle avait été attribuée la propriété nominale. Mais cette société, simple prête-nom fictif, ne présentait pas les conditions légales indispensables pour satisfaire aux exigences des statuts du Crédit Foncier.
Il fallut aviser. Afin de donner à l’Association maçonnique la qualité légale qui lui manquait, le Maréchal demanda qu’elle fût reconnue comme établissement d’utilité publique.
À tout autre moment, personne n’eût songé à accueillir une telle demande. Mais à cette époque la question romaine agitait les esprits. Les catholiques, longtemps favorables à l’Empire, commençaient à passer dans l’opposition. La Société de Saint-Vincent-de-Paul, avec ses conférences répandues dans tout le pays, était une puissance. Le gouvernement craignit qu’elle ne cherchât à exercer une influence politique dans les élections qui allaient avoir lieu au mois de mai 1863, et il voulut annuler cette influence, ou s’en emparer. Il offrit à la Société