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A LA FRÉGATE




Toi qui devrais bondir sur la mer, ô frégate,
A travers la mitraille et les flots irrités,
Quel triste sort te rive aux pierres des cités,
Et te pend une enseigne au front, comme un stigmate ?

Morne, ainsi qu’un oiseau retenu par la patte,
Tu regrettes l’azur et les immensités.
Le bourgeois se prélasse en tes flancs attristés,
Et ta quille a des airs navrés de cul-de-jatte.