Page:Marcel, Terre d’épouvante, Ficker, 1905.djvu/102

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ment une colonie française à la merci d’un gouvernement qui n’est, en somme, qu’une firme commerciale.

Ce railway supprime la terrible route des caravanes, propylées sinistres du mystérieux Congo, chemin jalonné par les tombes de beaucoup de malheureux, qui, frais émoulus d’Europe, trouvaient pour leur début en Afrique près de 500 kilomètres à franchir dans un pays très accidenté, malsain, et sous un ciel de feu.

M. le colonel Thys fut le promoteur de cette œuvre qui coûta des milliers d’existences humaines, et fut terminée par nos Sénégalais sous la direction de M. l’ingénieur Espanet, notre compatriote.

Quand le chemin de fer coûteusement établi devint prospère, l’État voulut user des droits que lui conférait la concession de la ligne pour régenter celle-ci souverainement.

Mais une transaction intervint à la suite d’un procès récent que la compagnie du chemin de fer s’était vue obligée d’intenter à l’État, par trop exigeant.