Page:Marcel, Terre d’épouvante, Ficker, 1905.djvu/118

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exécution des désirs du souverain d’accaparer de plus en plus les territoires exploités.

Pendant dix ans, ces sociétés n’avaient pas fait de plantations sérieuses, n’avaient rien essayé pratiquement, n’avaient rien prévu pour contre-balancer l’épuisement des richesses du sol.

Les lianes saccagées étaient des végétaux séculaires restés intacts depuis toujours et donnant un latex contenant jusqu’à 66 p. 100 et plus en poids de caoutchouc. Les lianes plantées sont susceptibles de saignées vers l’âge de six à huit ans, mais tant qu’elles sont jeunes, leur latex ne présente guère que 25 p. 100 de coagulat.

Pourtant, en tout état de cause, la plantation était une précaution indispensable que des gens sérieux eussent prise, d’abord pour faciliter le travail en restreignant le champ des recherches et en permettant de traiter le produit d’une façon rationnelle. La plantation qui s’imposait était celle des lianes de provenance spontanée, dont le