Page:Marcel, Terre d’épouvante, Ficker, 1905.djvu/12

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et résolut d’en tirer parti à son profit, aussi bien pour s’assurer l’indispensable popularité que pour augmenter sa fortune.

Grâce au merveilleux sens des affaires qui l’a toujours caractérisé, il connut qu’il serait fort sot de ne point profiter de sa qualité de monarque futur pour trouver quelque chose d’inédit dans le genre lucratif et désormais tous ses efforts convergèrent vers le but qu’il mit vingt années à atteindre, mais dont la réalisation fit de lui un des plus riches particuliers de l’Europe, selon l’expression d’un de ses proches.

Vers 1865, il prononça au Sénat belge un discours qui souleva de grands applaudissements dans tout le pays. Il s’engageait à doter la Belgique de débouchés qui lui appartinssent en propre et assurassent à son industrie l’équivalent des marchés perdus. C’était une habile flatterie envers un peuple qui se pique de descendre des plus braves parmi les Gaulois et se vante à juste titre d’être grand par son travail. Le Belge est chauvin et pratique à la fois. En parlant