Page:Marcel, Terre d’épouvante, Ficker, 1905.djvu/13

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comme il le faisait, le duc de Brabant se montrait excellent politique.

Sa pensée était simplement égoïste. Les Belges, comme les autres, ne furent jamais que des instruments entre ses mains. Sa fortune personnelle fut son seul objectif. Il visait la possession d’un domaine exotique, en Afrique principalement, parce qu’à cette époque l’Afrique était un inconnu ouvert à toutes les ambitions, mais dont les immenses ressources étaient soupçonnées.

Vers 1865, les explorations de Speke et de Burke aux grands lacs et aux sources du Nil ; celles de Livingstone ; plus tard, les voyages de Rohlf, de Nachtigal, la randonnée de Stanley, attirèrent l’attention de l’Europe vers cet hinterland alors immaculé sur les cartes.

En 1874, les journaux, le New-York Herald et le Daily Telegraph chargèrent le Stanley de traverser l’Afrique. Stanley accomplit une marche admirable, reconnut que le fleuve Lualaba dont Livingstone faisait une branche supérieure du Nil, s’identifiait avec