Page:Marcel, Terre d’épouvante, Ficker, 1905.djvu/120

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nul, quoique chaque arbre eût coûté fort cher.


Tout d’un coup, il fallut réaliser sans manquer ce travail jusque-là négligé des plantations sérieuses. Des circulaires de l’État les prescrivirent péremptoirement — après, bien entendu, que la dévastation eut été consommée dans les régions les plus accessibles. Les ambitions effectivement révélées du souverain soulignaient une nécessité à la fois matérielle et légale.

Telle société dut abandonner, nous l’avons dit, les neuf dixièmes du domaine qu’elle avait accoutumé à considérer comme sien et comme inépuisable et duquel elle tirait de grands bénéfices, où tout le monde trouvait son compte, l’état-major, les actionnaires et même les « bons agents ».

L’année qui suivit la remise à l’État des districts qu’il reprenait, les dividendes baissèrent très fort, et les actions aussi. Ne pas enrayer ce mouvement, c’était courir à une déconfiture, et très vilaine, car