Page:Marcel, Terre d’épouvante, Ficker, 1905.djvu/121

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beaucoup de ces sociétés sont liées les unes aux autres. On peut même dire que toute la Bourse coloniale se tient et que la chute totale d’une valeur entraînerait un krach dont nos voisins éprouvèrent un avant-goût voici quelque temps, et par quoi beaucoup d’entre eux calmèrent leur effervescent amour pour les entreprises exotiques.

On se rabattit d’abord sur le copal, assez dédaigné jusque-là et dont le temps avait accumulé de grands dépôts dans la forêt. On en pratiqua la collection avec l’inexpérience brutale qui est la caractéristique des factoriens congolais. Sans notions précises sur les soins à donner et le triage à faire, on jeta sur le marché des centaines de tonnes d’un produit mélangé et non gratté. Quelqu’un avait conseillé le lavage à froid au carbonate de soude. On ne l’écouta pas, tout d’abord, mais comme on sut, six mois après, que dans une autre région, le copal était lavé à la soude caustique, on donna précipitamment l’ordre de laver