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J’avais proposé la méthode de lianes traînantes adoptées avec succès en Extrême-Orient ; de cette manière, la liane rampe sur le sol et reprend racine tous les mètres à peu près pour chercher ses aliments dans la terre. De beaux résultats ont été obtenus. On a trouvé ici qu’il fallait trop de main-d’œuvre pour réaliser ce mode si pratique. Inclinons-nous.

23 août. — Dès l’aube, visité les vastes plantations du poste de X… Pour le coup, je m’amuse ! On les a faites sur d’anciens champs de manioc, et il n’est peut-être pas une plante au monde qui épuise pareillement le sol. Par contre, la liane veut un terrain riche. Des parasoliers — l’arbre du terrain pauvre — poussent parmi les petites lianes, — dont on admire le nombre d’hectares plantés ! Cela ne vaut même pas qu’on défasse ce qui est fait. Là-bas, les actionnaires liront un beau rapport et voteront un ordre du jour de félicitations en escomptant joyeusement l’avenir.

À huit heures, on se met en route. Après quatre heures de marche, on arrive à W…

Là aussi, il y a des plantations, mieux placées que les autres, mais présentant beaucoup trop de lianes à l’hectare. Le maximum admis est de quatre cents et l’on en plante deux mille et plus.

trouveront-elles l’espace qui leur sera nécessaire pour vivre ?

28 août. — Expériences sur le latex des lianes ayant donné les graines déjà plantées par centaines de mille. Mon travail démontre qu’on a pris de fausses