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Page:Marcel, Terre d’épouvante, Ficker, 1905.djvu/133

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nant à droite ou à gauche, avec un banc de sable au fond. Des branches pointent sur le courant, que les troncs obstruent près des rives.

Des bains d’éléphants varient le paysage. Ce sont des coins de débroussement brutal, où, sur 200 mètres de front et 100 de profondeur subsistent seulement les gros arbres. La broussaille, les lianes, les buissons, furent détruits par les formidables bêtes, maîtres de cette forêt où ils chargent l’homme isolé, l’homme en qui leur instinct voit l’usurpateur d’une royauté sans conteste aux temps où notre espèce n’existait pas en ces régions.

On rencontre aussi des pêcheurs installés près des criques mordant la muraille boisée, des confluents de ruisseaux coulant sous des arcs de lianes et de branches entrelacées, ou des rives au cours obstrué d’arbres jetés par l’orage dans les courants qu’elles rendent innavigables. De superbes fleurs aquatiques, malheureusement sans parfum, offrent la seule note gaie dont cette masse de