Page:Marcel, Terre d’épouvante, Ficker, 1905.djvu/132

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autrefois connu à Paris, ce compagnon d’études retrouvé dans la majesté des temples bouddhiques et qui, en respirant des fleurs, me contait de sa voix douce et lente les horreurs de la répression anglaise de 1857.


Partout l’Européen fut un marchand et un soldat. Nulle part un assimilateur. Ne parlons pas des missionnaires. Paix à ceux qui sont sincères en leur bonne volonté. Silence pour les autres.


Les rivières d’Afrique…

Des chemins qui marchent. Les pirogues fines glissent entre les larges murailles de verdure, presque sans berges. Parsemée d’îles et de bancs de sable où dorment des crocodiles, la rivière serpente invraisemblablement, dans un perpétuel paysage sévère, animé seulement par des vols de hérons gris ou de papillons de toute splendeur.

Jamais plus de 300 mètres de perspective, dans la sinuosité sans fin des ondes. Un fond de décor sans cesse répété, le tour-