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Page:Marcel, Terre d’épouvante, Ficker, 1905.djvu/147

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tion actuelle. Nous avons accru leur obscurantisme en y ajoutant la peur, donc la lâcheté et le mensonge. Se figure-t-on ce que fut l’arrivée des hommes de notre race cupide, dans cette sauvage forêt africaine, enchevêtrée, où les arbres sont en lutte contre les lianes, les lianes contre la broussaille, où passent des caravanes de fourmis et des troupeaux d’éléphants, où poussent en parasites toutes nos plantes de serres les plus rares, même les glorieuses orchidées, végétation des fûts mousseux étêtés par les tornades et entrelacés en voûtes où le soleil ne donne jamais qu’une clarté amoindrie, comme sous une nef humide dont le sol exhale le parfum âcre de la végétation en travail, de l’humus en perpétuelle fécondation ?

Voici ce qui se passait, il n’y a pas très longtemps.


L’heure de méridienne, il y a vingt années…

Dans la clairière où s’érigent les pail-