Page:Marcel, Terre d’épouvante, Ficker, 1905.djvu/188

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mettre de lui composer un itinéraire, je me charge de lui faire changer d’avis. D’autre part, nous avons dit que les agents de l’État, n’étant point pécuniairement intéressés aux récoltes et craignant les histoires, les « palabres », comme on dit là-bas, ne commettaient pas autant d’horreurs que les agents de sociétés, desquels l’évêque ne parle pas, et qui, de plus, vont en enfants perdus dans des régions où l’État ne pénètre que lorsque les plâtres sont essuyés.

L’évêque confond plus loin l’impôt et la récolte. C’est impardonnable. L’impôt est forcé ; il est perçu par l’État. La récolte est faite de travail libre. Il écrit cependant :


Et le caoutchouc ? dira-t-on. Hé ! oui, c’est l’impôt exigé des noirs par l’État. J’ai résidé assez longtemps dans des postes où l’on en apportait beaucoup (j’ai vu payer aux noirs le prix de leur travail).


(Parbleu, il y avait un témoin.)


L’impôt perçu de cette façon serait-il plus onéreux que la taxe sur les huttes, en vigueur chez les Anglais et chez les Allemands.