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Page:Marcel, Terre d’épouvante, Ficker, 1905.djvu/213

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Le souverain aura jeté une proie à ses adversaires. Les aura-t-il désarmés ? Il aura tout au plus contenté les indifférents. Les gens informés ont haussé les épaules : ils s’attendaient à cette pantalonnade.


Le souverain s’en rendit très bien compte. Lorsque M. Morel, secrétaire de la « Congo Reform Association » s’en fut aux États-Unis, deux mois après la constitution et le départ de cette fameuse commission d’enquête, afin de remettre à M. le président Roosevelt la protestation que l’on sait, Léopold fit présenter à ce chef d’État un mémoire contre ses diffamateurs et son portrait avec dédicace autographe. Il implorait la neutralité de celui à qui l’on voulait faire attacher le grelot.

Il complétait ainsi la tournée souveraine qu’il avait entreprise en 1903, au moment où la Chambre des communes anglaises était saisie par des orateurs négrophiles de la question congolaise et où l’on pouvait croire à la réunion d’un nouveau congrès,