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Page:Marcel, Terre d’épouvante, Ficker, 1905.djvu/215

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sellement reconnu et juridiquement plus fort que ceux dont se targuent les autres monarques de la planète.

Aucune raison n’est valable pour perpétuer une aussi scandaleuse injustice, un état de choses honteux pour la conscience européenne, et tout tempérament apporté, tout délai consenti aux réformes indispensables, augmente la responsabilité de notre race envers ceux qu’elle opprime. On laisse commettre des abus et même des crimes, mieux cachés ou moins fréquents, voilà tout ; l’habitude en est trop bien prise pour que le mal cesse tant qu’on n’aura pas tout changé dans ces terres d’exploitation.

Cela sera difficile évidemment. Riche et d’instinct corrupteur, le souverain sait faire acheter les concours et les silences. La presse vénale de tous les pays, en France plus qu’ailleurs, le défend à outrance. Mais les horreurs qui viennent de se produire au Congo français, imitation pitoyable du sien, ont ému l’opinion publique. Si l’enquête prescrite par notre gouvernement est faite