Page:Marcel, Terre d’épouvante, Ficker, 1905.djvu/28

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où tout était soigneusement prévu, à commencer par la hiérarchie, de la classe A à la classe J, les costumes en grande et petite tenue, établis en un détail carnavalesque et puéril, enfin les lois civiles et criminelles et les règlements de service. Tous les gens employés par le gouvernement furent et sont encore munis de ce volumineux bouquin, rédigé en français de la rue Haute de Bruxelles, afin que nul n’ignore la loi telle que l’Europe en sous-entendait l’application dans le nouvel État.

Les sociétés concessionnaires furent tenues pro forma au même respect des lois. Si leurs agents ne furent pas pourvus de l’intéressant recueil administratif, ils furent amplement inondés d’une littérature préventive et comminatoire, sous forme de circulaires qu’ils devaient copier et émarger et qui les invitaient, sous peine de révocation sans rapatriement, au respect le plus absolu des lois et règlements de l’État. Toute infraction, en sus des conséquences qu’elles entraînaient pour le coupable de-