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Il fit donc appel aux bonnes volontés des financiers de son entourage. Il chargea l’un de ses aides de camp, qui lui sacrifia sa carrière militaire, de stimuler les bonnes volontés et de représenter ses désirs. Cet officier, payé d’ingratitude comme tous ceux qui ont aidé le souverain dans son œuvre néfaste mais lucrative, se révéla financier hors de pair et organisateur de premier ordre. L’humanité peut lui demander compte des millions de vies humaines qu’il a fait sacrifier aux cotes des valeurs congolaises : il faut reconnaître qu’il fut l’instigateur de la grande navigation du fleuve, de la construction du chemin de fer et au préalable de l’exploration des affluents inconnus du Congo sur les rives desquels il fit trouver des dividendes et des droits de sortie dont le souverain profita plus que personne.

Les sociétés concessionnaires, dont la formule remonte au roi Henri IV[1] et à

  1. G. Numile-Maître, Pourquoi l’on demande des concessions. Paris, Challamel, 1900.