Page:Marcel, Terre d’épouvante, Ficker, 1905.djvu/69

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du pays. « Sans cela, pas moyen de travailler », affirme l’Européen qui donne cet ordre barbare.


Un autre individu usait de moyens de destruction différents. Nous lisons :


19 janvier 1904. — Un nommé X… a été appréhendé et conduit au chef-lieu de district. Il avait pour habitude de faire avaler les toxiques de sa pharmacie aux chefs de villages, mauvais pourvoyeurs de son magasin et de son garde-manger. Au chef-lieu, il s’est défendu comme un beau diable. Bien instruit d’une foule d’histoires concernant un peu tout le monde, il a obtenu le silence en le promettant. On l’a relâché !


Il est bien entendu que nous ne parlons que de choses vues. Si nous voulions citer tous les faits connus du même genre, nous pourrions donner à cet ouvrage les dimensions d’un épais in-folio. D’ailleurs, les agents de l’État ont aussi leur part de crimes, comme on en peut juger au greffe de la prison de Shinkakassa, où sont incarcérés les boucs émissaires. Tel, ce sous-officier qui fut mis en détention préventive pour avoir oublié deux nègres qu’il avait attachés à des pal-