Page:Marcel, Terre d’épouvante, Ficker, 1905.djvu/76

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Parce que parallèlement, les villages habités par des gens énergiques et qui se liguèrent entre eux pour refuser le travail aux blancs ne furent jamais inquiétés sérieusement par personne : telles sont les tribus guerrières du district des Bangalas, les redoutables lanciers qui, coude à coude, et au nombre de plusieurs milliers, non seulement acceptent, mais provoquent le combat dans un pays où l’armement à tir rapide et à longue portée perd beaucoup de sa valeur dans un engagement sérieux à cause de la brousse, où l’on trouve rarement un champ de tir de grande étendue.

À ces indigènes-là, on n’ose demander ni un impôt, ni une corvée, pas plus d’ailleurs qu’à ces révoltés Batetelas errant encore en l’Aruwimi et le Kasaï avec les fusils qu’ils ont enlevés par centaines aux bataillons de l’État écrasés par eux.

Le Congo n’est pacifié qu’apparemment ; on y laisse tranquilles les forts et l’on y opprime les faibles. Travail et progrès, dit