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Page:Marcel, Terre d’épouvante, Ficker, 1905.djvu/89

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choses démontrées, toute révélation contre ce qu’ils appellent leur Congo. Toute déposition leur semble une attaque, et cette attitude assure l’impunité des coupables, et les bénéfices du souverain.


Partout, dans le monde, la conquête coloniale est réellement un mensonge de la civilisation comme un outrage à l’humanité. Dans tous les pays exotiques, le commis européen, que l’on peut plaindre, doit exiger de l’indigène un labeur qui répugne souvent à celui-ci. De terribles choses sont à dire sur cette politique coloniale universelle, et des choses stupéfiantes sont à dire aussi sur les compromissions, les bassesses et les marchés, par quoi elle est née et par quoi elle subsiste. Le public aurait le choix entre le rire et l’indignation que lui inspireront les faits et gestes des héros de la civilisation universelle.

En Asie, en Afrique, par toutes les armées et contre tous les aborigènes, ce fut la guerre, une guerre hideuse, lâche, avec