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Page:Marcel, Terre d’épouvante, Ficker, 1905.djvu/88

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Cette horreur est la conséquence de ce que l’Europe appelle la politique coloniale, système né de l’expansion à outrance des peuples d’Occident pendant la seconde moitié du dix-neuvième siècle, expansion que les Japonais tentent d’endiguer à coups de canon dans leur direction, et par laquelle Anglais, Allemands, Belges, Français, Italiens, oppriment des faibles et les forcent à œuvrer au profit des syndicats financiers à l’instigation desquels on a provoqué les expéditions lointaines.

La férocité se donne un plus libre cours au Congo qu’ailleurs, parce qu’il n’y existe pas de statut national importé d’Europe, garantie approximative peut-être, mais dont la violation est sévèrement punie lorsqu’elle est connue, non plus que de publicité par la presse. Bien plus ! Les Belges, se portant garants de l’État indépendant, se sont cabrés sous les injures anglaises. Ils se sont butés dans leur juste froissement causé par des assimilations imméritées, et défendent, même jusqu’à la négation des