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Page:Marcel, Terre d’épouvante, Ficker, 1905.djvu/97

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monopoles de toutes sortes en matières commerciales et prescrivant la liberté d’établissement ».


Il commença par accaparer la navigation du fleuve.

Les premières flottilles sérieuses furent construites par les sociétés, on pourrait presque dire par une société de qui l’État fut fortement tributaire durant la première période de son établissement. Le moindre vapeur représentait alors un capital important parce que la coque et les machines devaient être amenées de Matadi, port de débarquement, à Kinchassa, où le montage s’effectuait, par la route des caravanes, franchie en vingt et un jours dans les meilleures circonstances, au moyen de porteurs dont chacun n’était généralement chargé que d’un colis du poids de 30 kilogrammes. Ce mode de transport était non seulement extrêmement coûteux par lui-même, mais encore des colis étaient souvent égarés, ce qui provoquait de grands retards dans le