Page:Marcel, Terre d’épouvante, Ficker, 1905.djvu/96

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nir des sociétés, dont il avait d’ores et déjà décidé l’avenir au fond de sa pensée.


En sus des bénéfices de participation et de spéculation sur titres, il s’assurait d’une part de profits en frappant les produits d’un droit de sortie. L’ivoire payait, selon ses origines, de 2 à 4 francs le kilogramme, le caoutchouc 90 centimes, le copal une moyenne de 30 centimes. De sorte que, non content de vendre les produits du D. P. et du domaine de la couronne, le souverain écrémait en toute certitude le bénéfice brut des exportations des sociétés auxquelles, dans son esprit, il faisait mettre en pratique la fable de Bertrand et Raton, avec le rôle onéreux de Raton pour elles.

Il suivit une politique d’accaparement progressif très contraire aux termes de l’acte de Berlin (mais pas davantage cependant que l’octroi des concessions territoriales), édictant la liberté commerciale comprise « dans le sens le plus étendu » et interdisant la concession de privilèges et