Page:Marcel, Terre d’épouvante, Ficker, 1905.djvu/99

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ses affluents où il possède des établissements.

Il est à noter que les particuliers n’ont rien gagné à ce monopole. Les voyages sur les steamers de l’État sont insupportables à tous les points de vue. Il y règne un manque de confortable qui frise l’indélicatesse, étant donnés les tarifs. Voici ce qu’en dit un voyageur :


5 janvier 1903. — Je monte sur la Flandre pour faire la traversée de Kinchassa à Coquilhalville, soit dix jours. Je suis tout surpris d’y trouver des couchettes sans aucune espèce de literie ni moustiquaire. L’État compte que chacun sera pourvu de son matériel de couchage et les sociétés, qui doivent à leurs agents le logement, ne leur donnent rien et n’avertissent même pas de ce détail les nouveaux venus, pour qu’ils puissent y pourvoir à leurs frais. Cependant la cabine donne lieu à une perception spéciale de 5 francs par jour en sus du passage.

La nourriture coûte aussi spécialement 12 francs par jour, et bien que le port d’attache des steamers soit Léopoldville sur le Pool, situé à vingt et un jours d’Anvers par paquebot et chemin de fer et situé dans une zone pourvue de vivres. Malgré cela, on ne nous sert que d’horribles conserves belges, — qui ne rappellent que de loin les bons chœsels et les