Page:Marcel Schwob - Œuvres complètes. Écrits de jeunesse.djvu/242

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Et la barque s’arrête à ces rives, et longe
Leurs filets de mousse traînants.
Mais la troupe des sylphes s’enfuit et replonge
À nos cris gênants.

Mars 1885.

Sous les vieux arbres gris aux branches fantastiques,
Forêts ouvertes !
Étendant dans les airs tous leurs rameaux étiques,
Clairières vertes !
Les fleurs d’un rouge sombre ont des parfums mystiques,
Mares désertes !
Loin de nos constructions, nos usines pratiques,
Clairières vertes !
Et un pays étrange aux chaleurs magnétiques,
Forêts ouvertes !
Où rôdent sous les bois des formes extatiques,
Mares désertes !
Sous les vieux arbres gris aux branches fantastiques,
Forêts ouvertes !
Étendant dans les airs tous leurs rameaux étiques,
Clairières vertes !
Les fleurs d’un rouge sombre ont des parfums mystiques,
Mares désertes !
Dans les enlacements des lianes élastiques,
Forêts ouvertes !
On voit se profiler des colonnes antiques,
Clairières vertes !
Et des temples de marbre et d’immenses portiques,
Mares désertes !
Dans les brouillards dorés aux lueurs électriques,
Forêts ouvertes !