Page:Marcellin, Jornandès, Frontin, Végèce, Modestus - Traductions de Nisard, 1860.djvu/176

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Chapitre I

(1) Pendant cette rapide succession d’événements sur divers points de la terre, Julien, au milieu des préoccupations qui l’assiégeaient en Illyrie, ne cessait de fouiller dans les entrailles des victimes et d’interroger le vol des oiseaux, pour connaître ce que le sort lui préparait. Mais il ne recueillait de la divination qu’ambiguïté et qu’incertitude.

(2) Enfin l’orateur Aprunculus Gallus, qui fut depuis gouverneur de la Gaule Narbonnaise, lui prédit quel serait le dénouement, d’après l’inspection, disait-il, d’un foie à double tégument. Mais Julien soupçonnait quelque supercherie de complaisance, et continuait d’être inquiet ; lorsqu’il eut lui-même un présage bien autrement significatif, et qui était une manifestation non douteuse de la mort de Constance. Au moment même où l’empereur expirait en Cilicie, Julien montait à cheval, entouré d’un cercle nombreux. Le soldat qui venait de l’aider à se mettre en selle fit une chute ; et Julien de s’écrier : "L’auteur de mon élévation est tombé."

(3) Il n’en persista pas moins, pour plus d’une raison, à ne pas dépasser la frontière de la Dacie,