Page:Marcellin Pellet - Élysée Loustallot et les Révolutions de Paris, 1872.djvu/10

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Suivant les traditions d’une famille qui occupait un rang honorable dans le barreau (son père était syndic de l’ordre des avocats), après avoir fait ses humanités au collége de Saintes, il étudia le droit à Bordeaux, et y fut reçu avocat. Mais frappé d’une suspension de six mois par le conseil de discipline, à cause d’un mémoire violent dirigé contre la sénéchaussée de sa ville natale, il vint à Paris au commencement de 1789 et se fit inscrire au barreau. Le jeune stagiaire, sans négliger les affaires de sa profession, se mêla activement aux agitations politiques du temps. Il se trouvait au Palais-Royal le jour où Camille Desmoulins appela le peuple aux armes.

Le 14 juillet 1789, un imprimeur de Paris, Louis Prudhomme, fonda un journal hebdomadaire : « Les Révolutions de Paris, dédiées à la Nation et au district des Petits-Augustins, » avec cette fière épigraphe :


« Les grands ne nous paraissent grands
« Que parce que nous sommes à genoux
« Levons-nous ! »

    l’Orateur du Peuple. Au commencement de la Révolution, la presse défigurait tous les noms propres (d’Anton, Robertspierre, etc.) ; Camille Desmonlins, dans le No 28 des Révolutions de France et de Brabant, a écrit (pages 77-79) le nom de son ami d’une autre façon, Loustaleau.

    Terminons cette trop longue note en remerciant M. A. Jouslain, maire de Saint-Jean-d’Angély, qui a bien voulu mettre à notre disposition les actes de l’état civil de sa commune.

    M. P.