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Page:Marcellin Pellet - Élysée Loustallot et les Révolutions de Paris, 1872.djvu/105

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qu’il ne connaît pas, qui est fort en état de se défendre, qui s’est défendu lui-même, qui ne manquera point de défenseurs ; et ce long recueil d’hyperboles et de pathos n’a d’autre objet que de présenter au peuple« un roi dont le palais est inondé de sang par une armée d’assassins, et une reine courant, à travers les massacres, se réfugier dans le sein de son malheureux époux. »

« On veut tourner contre le peuple français ses propres vertus, son humanité, sa justice, son amour pour ses rois : on pense que, ému par ces horribles tableaux, il s’imputera à lui-même de tels forfaits, que passant, comme il arrive toujours au peuple, d’une extrémité à l’autre, il abjurera une liberté qui aura été si funeste à son roi, et qu’il lui demandera de vouloir bien reprendre l’autorité abusive dont ses prédécesseurs s’étaient emparés, comme une juste indemnité des maux qu’il a soufferts. »

Et le rédacteur des Révolutions de Paris daigne ramasser dans la fange un de ces libelles, intitulé « Ouvrez donc les yeux ! »vrai manifeste des ultraroyalistes. Il en discute les arguments, il prend la peine de relever différents passages qui outragent à la fois la vérité et le sens commun. Nous ne le suivrons pas dans ces développements qui soulèvent le cœur de dégoût.

No XXIII. (Du 12 au 19 décembre.) — La