Page:Marcellin Pellet - Élysée Loustallot et les Révolutions de Paris, 1872.djvu/104

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d’avec les sifflements perfides des reptiles qui se glissent au milieu de vous, pour répandre un poison qui vous rendrait furieux. »

Les royalistes cherchent à prolonger l’anarchie en usurpant les fonctions publiques dans les départements. Ils excitent les provinces les unes contre les autres ; ils provoquent des disettes locales en accaparant les grains sur certains points. Mais leur moyen de propagande favori consiste à répandre dans le peuple des pamphlets insultants pour tous les représentants patriotes (voir la collection des Actes des Apôtres), et des brochures tendant à prouver que la condition des classes pauvres était, sous l’ancienne monarchie, bien plus supportable que depuis la Révolution. On distribue à profusion des libelles remplis d’impudents mensonges pour dénaturer les événements du 14 juillet, des 5 et 6 octobre. Les plus grands noms de France signent ces infamies.

« Je range, dit Loustallot, dans la classe de ces libelles destinés à égarer le peuple, toutes les productions du comte de Lally-Tollendal, pour qui l’estime publique a paru un fardeau trop pesant, et sa prétendue défense de M. de Saint-Priest contre les inculpations d’un de ses anciens collègues, dont les talents lui ont tant fait ombrage. Le comte Lally interrompt un travail qu’il doit faire pour prendre la défense d’un ministre