Page:Marcellin Pellet - Élysée Loustallot et les Révolutions de Paris, 1872.djvu/130

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« Tous les agents du fisc qui ont perdu leurs places ou qui sont à la veille de les perdre ; tous les commis de bureau, tous les secrétaires, tous les intendants de maison, en un mot tout ce qui compose la populace aristocratique, ne doit point être l’objet de notre choix. Les aristocrates nous gouverneraient par leurs mains ; il serait plus sûr de les élire eux-mêmes.

« Quoiqu’il y ait généralement des lumières parmi les avocats, les médecins, les notaires, les procureurs, chacun de ces états donne des vices particuliers qui rendent de tels choix dangereux. L’avocat subtilise, le médecin agit rarement ; les autres sont routiniers.

« L’homme de lettres a dans la société des occupations trop importantes pour qu’on doive l’en détourner. Sa place est à la tribune des législateurs, plutôt que dans un bureau d’administration.

« Les moines ont renoncé à se mêler des choses de ce bas monde, et ils y portent toujours des vues étroites. Les ecclésiastiques sont chargés d’une administration incompatible avec toute autre ; leurs devoirs sont si vastes, si utiles, que c’est une espèce de crime que de les en arracher. Quant aux ecclésiastiques qui n’ont point de fonctions à remplir, ce sont en général des libertins, des escrocs, ou pour le moins des intrigants,