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No XXXIII. (Du 20 au 27 février.) — Bien des fois déjà Loustallot a posé ce grand principe de droit public : « La nation seule est souveraine. » Il le développe ici en démontrant que l’Assemblée est tout simplement une émanation du souverain, sans pouvoir propre et distinct.

« La majesté du peuple français serait indignement violée, si quelque individu ou quelque corps osait s’adresser à lui sans employer des formes extérieures portant l’empreinte du respect profond qui est dû au souverain. L’Assemblée nationale elle-même ne saurait se dispenser de ce devoir, et tous les principes politiques seraient renversés si elle traitait avec le peuple français d’égal à égal, ou de souverain à sujet. Elle n’est qu’un corps représentatif du souverain ; elle n’est que l'organe du souverain ; elle doit donc à tous les Français collectivement la même mesure d’égards et de soumission que chaque Français individuellement lui doit à elle-même. »

« Il est nécessaire que tout acte d’un simple citoyen envers l’Assemblée nationale porte les caractères du respect, afin qu’elle jouisse de cette force d’opinion qui anéantit toute résistance particulière. »

« Il est nécessaire que tout acte de l’Assemblée nationale envers la nation porte les mêmes caractères,