Page:Marcellin Pellet - Élysée Loustallot et les Révolutions de Paris, 1872.djvu/173

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

que plus fière. Allèchons-la, en lui montrant un peu d’argent ; et, lorsqu’elle aura donné dans le piége, lavons tous les affronts qu’elle nous fait essuyer depuis neuf mois, dans des flots de sang. Attendre que cette populace se repente, c’est en avoir pitié. De nouveaux vertiges pourraient encore troubler les têtes après le repentir ; il faut que notre vengeance soit si effrayante, que cette populace et sa postérité ne pensent jamais qu’en frémissant aux avantages qu’elle vient de remporter sur nous. »

« Ce sont ces discours, et tant d’autres, tout aussi sanguinaires, tout aussi coupables, que l’on entend dans les sociétés et dans les lieux publics, qui ont fait craindre, depuis quelques jours, aux patriotes que les factieux n’eussent trouvé des ressources extraordinaires et inattendues ; et cependant ils ne prouvaient autre chose que la tolérance civile et le véritable esprit de liberté qui règnent parmi nous. »

« La crainte d’attenter à la liberté des opinions fait que l’on souffre que des énergumènes soudoyés prêchent la très-prochaine contre-révolution, la dissolution de l’Assemblée nationale et l’aristocratie éternelle. »

« Cependant, les apparences de mouvements qui ont eu lieu, ou les tentatives qui ont été faites pour en exciter, les alarmes beaucoup trop vives