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Page:Marcellin Pellet - Élysée Loustallot et les Révolutions de Paris, 1872.djvu/172

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judiciaire ; cette Constitution n’est point libre. »

Et Loustallot dénonce courageusement les membres du comité de Constitution comme indignes de toute confiance, comme « fauteurs de contre-révolution. »

On remarque dans ce numéro une note énergique à propos de la censure théâtrale. Les censeurs royaux continuaient leur travail considérant la révolution du 14 juillet comme non avenue. En France on supprime de temps en temps les rois, mais personne ne supprimera jamais la bureaucratie.

No XXXVIII. (Du 30 mars au 6 avril.) — Les royalistes continuent à agiter les esprits : ils sèment le vent, ils récolteront la tempête. Ils font tenir dans les lieux publics, par leurs émissaires, les propos les plus séditieux.

« Ce qui se passe maintenant en France n’est point une révolution, ce n’est qu’une secousse, » disent les aristocrates paisibles, qui se consolent de ce qu’ils ont perdu par l’espoir de conserver une partie de leurs iniques prérogatives : « Le peuple, ajoutent-ils, se lassera de la liberté dont il n’est pas digne, et tout reviendra peu à peu sur l’ancien pied. »

« Non, s’écrie l’aristocrate furieux, cette canaille n’a ni pain ni numéraire, et elle n’en est