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Page:Marcellin Pellet - Élysée Loustallot et les Révolutions de Paris, 1872.djvu/175

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lui-même écrit des libelles contre l’Assemblée nationale.

Loustallot s’est montré prodigue d’éloges envers Necker (n° III) tant que le ministre les a mérités. Mais dès que ce « Sully moderne » abandonne les principes de la Révolution, le jeune publiciste, que le patriotisme rend clairvoyant, ne lui ménage pas les vérités les plus dures. Necker, à propos des finances et du comité de trésorerie, se permet contre l’Assemblée des critiques aussi injustes que malencontreuses. Il accuse les représentants de gêner l’action du ministre des finances. Voici les observations du journaliste qui rappelle sévèrement le ministre à son devoir :

« Il entre bien dans le plan de mon travail, de relever toutes les faussetés, de mettre à nu les indécentes calomnies que le ministre adoré n’a pas craint de lancer contre l’Assemblée nationale. Je me borne à observer, pour le moment, que si ce ministre n’était pas personnellement initié aux trames des aristocrates, s’il n’eût pas été persuadé qu’il ne fallait plus que ce coup de sa part pour culbuter le nouvel ordre de choses, il est impossible qu’il eût ainsi attaqué ses bienfaiteurs. »

Et il conclut nettement en ces termes :

« Si les ministres eux-mêmes affichent à Paris