Page:Marcellin Pellet - Élysée Loustallot et les Révolutions de Paris, 1872.djvu/176

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et dans les provinces le mépris des décrets de l’Assemblée nationale, s’ils les contrarient ou s’ils ne les font point exécuter ; si, au moment même où les provinces réclament les rôles des impositions pour les payer, le ministère trouve, par ses agents, le moyen d’empêcher que les rôles ne s’effectuent ; si le but ultérieur de cette affreuse combinaison est de faire manquer le payement des troupes, afin de les jeter dans le désespoir ; n’est-il pas temps d’avertir le roi des desseins de ceux qui l’entourent, et qui sont peut-être à la veille de lui donner des conseils plus funestes que ceux qu’il reçut dans le mois de juin ? »

« Il est temps que l’Assemblée nationale s’occupe des moyens de leur faire subir la responsabilité encourue ; il est temps qu’elle prévienne le monarque qu’il importe à sa gloire et au bonheur public qu’il choisisse d’autres coopérateurs. »

Loustallot, qui croit encore aux bonnes intentions de Louis XVI, met dans la bouche d’un citoyen un long discours à l’adresse du roi. Voici un extrait significatif de ce document :

« Le peuple, dont la voix n’est censée celle de Dieu que parce qu’il est impossible de lui en imposer sur ce qui est vrai, a senti tout le danger auquel la démarche de votre ministre Necker