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Page:Marcellin Pellet - Élysée Loustallot et les Révolutions de Paris, 1872.djvu/182

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Or, quels services privés ont-ils pu rendre qui exigeassent qu’on les abreuvât du plus pur sang des malheureux Français ? Le mari n’avait ni talent ni emploi. La femme était l'amie ou la favorite de la reine. Mais quelle que fût l’intimité qui régnait entre la reine et la dame Polignac, on ne conçoit pas quelle pût être la cause des dons scandaleux qu’on prodiguait à cette famille. Il est réservé sans doute à l’histoire de dévoiler ce singulier mystère ; et le devoir de l’histoire est de punir ceux que l’opinion publique n’a pu retenir ni corriger. »

Avant d’émigrer et de combattre les armes à la main à l’armée de Condé, à Coblentz ou en Vendée, les nobles avaient fait suer à la nation son dernier écu. On pourrait mettre pour épigraphe à l’histoire de la noblesse française au XVIII siècle, ces vers vengeurs de notre grand poëte Victor Hugo :

« Soyez flétris, devant votre pays qui tombe,
Fossoyeurs qui venez le voler dans sa tombe. »

Les observations deLoustallptsur le Livre-Rouge eurent en France un grand retentissement. Dans son numéro 21 des Révolutions de France et de Brabant, Camille Desmoulins les reproduit en louant sans restriction son éloquent confrère. L’éminent rédacteur des Révolutions de Paris était alors dans