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Page:Marcellin Pellet - Élysée Loustallot et les Révolutions de Paris, 1872.djvu/190

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qui arrive quand le cours en est forcé, c’est-à-dire ordonné par la loi. »

« Il y a encore une quatrième qualité requise pour constituer une monnaie, mais elle varie selon l’espèce. Il faut que la monnaie ait un gage. La monnaie métallique porte ce gage avec elle : c’est sa valeur intrinsèque. La monnaie-papier doit avoir pour gage une hypothèque foncière, qui assure sa valeur avant qu’elle soit mise en circulation. »

« On voit, dès lors, que les billets de banque de Law, auxquels les aristocrates veulent comparer les assignats, n’étaient pas du papiermonnaie, puisqu’ils ne portaient point le timbre de la souveraineté, puisqu’ils étaient délivrés par une compagnie, puisqu’ils n’avaient pas une hypothèque foncière, mais les bénéfices éventuels du commerce des Indes. On voit encore que le papier-monnaie frappé par les Américains, pendant leur glorieuse Révolution, n’était pas véritablement un papiermonnaie, puisqu’il n’avait d’autre hypothèque que la foi du congrès, et qu’il n’avait pas une valeur déterminée de terres pour cautionnement. »

Les aristocrates voulaient à tout prix empêcher le rétablissement du crédit public, afin de créer d’éternels embarras à la nation. Plus tard ils discréditèrent les assignats en inondant la France