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Page:Marcellin Pellet - Élysée Loustallot et les Révolutions de Paris, 1872.djvu/265

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nale ; si au lieu de fuir, en bouchant les oreilles de son fils, elle a, au contraire, présenté cet enfant intéressant aux séditieux, elle serait criminelle de lèse-nation. Ces faits sont bien importants à éclaircir, car, s’ils sont vrais, il faut que la nation les punisse ou les pardonne expressément. »

« Que l’on fasse bien attention que, dans la supposition où tout ce qu’on a dit de l’orgie des gardes du corps serait prouvé, la reine serait absolument la cause motrice des événements qui ont suivi. Quand la mère présentait son enfant à ses troupes, n’était-ce pas pour les échauffer en sa faveur, pour applaudir à leurs sentiments, pour les encourager ? La reine connaissait donc la valeur de cette action. Si elle a présenté le dauphin à des hommes qui criaient : A bas la cocarde nationale ! meurent les rebelles de l’Assemblée nationale ! il n’y aurait point de doute et sur l’intention et sur le fait. La nation aurait un grand exemple à donner aux prétendus maîtres du monde. »

« Or, le peuple était convaincu que ces faits étaient certains. Ceux qui l’ont observé les 4 et 5 octobre, ont remarqué qu’il y eut contre la reine une explosion de haine qui fit frémir ceux même qui étaient convaincus qu’elle avait causé de grands malheurs à la France. »