Page:Marcellin Pellet - Élysée Loustallot et les Révolutions de Paris, 1872.djvu/264

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Le scandaleux banquet des gardes du corps n’a pas même été démenti.

« Si les chefs des gardes du corps ont donné un repas au régiment de Flandre, dans le but de séduire les soldats, et de les porter à protéger le départ du roi, ils sont criminels de lèsenation. »

« Ceux qui ont fait jouer l’air : O Richard ! ô mon roi, l’univers t’abandonne, et qui ont ensuite arraché, déchiré, mis à la pointe de l’épée et foulé aux pieds la cocarde nationale, sont criminels de lèse-nation. »

« Ceux qui ont crié : Vive la cocarde blanche ! Au diable la nation ! meurent les rebelles de l’Assemblée nationale ! sont criminels de lèse-nation. »

« Mais il est impossible qu’une poignée d’hommes ait été assez audacieuse pour faire un acte de révolte aussi insensé contre la nation, si elle n’eût pas eu un appui considérable ; si elle n’eût été convaincue que le projet qu’elle commençait à exécuter n’était improuvé que par le roi, et qu’il avait l’assentiment de la cour. »

« Si, comme on le publie, la reine s’est rendue avec le dauphin à ce banquet ; si elle y a entendu jouer l’air : O Richard ; qu’elle y ait vu déchirer la cocarde aux trois couleurs ; qu’elle ait entendu les cris séditieux jetés contre l’Assemblée natio-