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Page:Marcellin Pellet - Élysée Loustallot et les Révolutions de Paris, 1872.djvu/271

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l’idée aux puissances ennemies de fondre sur la France. Les soldats sont patriotes, éclairons-les sur les dangers de la justice qu’ils se font par leurs propres mains ; et ils craindront de nuire à une révolution qui va bientôt leur assurer des droits qu’ils n’osaient pas espérer. »

« Un bel exemple à leur proposer, c’est celui des gardes françaises au commencement de juillet 1789. On en avait mis quatorze à l’abbaye ; leur vie, leur honneur étaient menacés ; le peuple vole à leur secours, les enlève des prisons, et les transporte au Palais-Royal. Le roi demande que tout rentre dans l’ordre ; les gardes vont se constituer prisonniers, et bientôt ils obtiennent justice, autant qu’il était possible de l’obtenir sous l’ancien régime… »

« …La cause des soldats est bonne, mais ils ne peuvent que la gâter en la soutenant eux-mêmes : qu’ils respectent les décrets de l’Assemblée nationale ; qu’ils obéissent à leurs chefs, tout en se tenant en garde contre eux ; qu’ils dénoncent ceux qui se rendront coupables envers la patrie ou envers eux, et qu’ils se reposent ensuite sur les bons députés et les écrivains patriotes du soin de repousser les calomnies et les prétentions injustes des corps aristocratiques qui pèsent encore sur les régiments. »

Les conseils patriotiques de Loustallot ne