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Page:Marcellin Pellet - Élysée Loustallot et les Révolutions de Paris, 1872.djvu/272

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furent pas suivis, ils ne pouvaient pas l’être. Le parti de la cour resta à la tête des armées. Bientôt, heureusement, l’émigration débarrassa la France de ces officiers incapables, ils allèrent servir contre leur pays, sous les ordres de Condé. La Révolution prit dans les derniers rangs de l’armée pour remplacer les traîtres ; des soldats obscurs, comme Hoche, Marceau, Masséna ou Kléber.

No LIX. (Du 21 au 28 août.) — Les graves questions de politique intérieure ont seules occupé jusqu’ici l’Assemblée nationale. Pour la première fois l’Assemblée a à jeter les yeux sur ce qui se passe hors des frontières à propos du Pacte de famille, projet d’alliance défensive entre les Bourbons de France et les Bourbons d’Espagne.

« Le premier pas de nos représentants dans la politique extérieure mérite notre attention. Il peut fixer à jamais le rang de la nation dans la balance de l’Europe, ouvrir les yeux à tous les peuples sur leurs droits, répandre l’esprit de notre révolution parmi ceux que l’on a le plus cherché à en préserver ; il peut sauver la France ou perdre la Constitution. Les alarmes qu’éprouvent les citoyens sont donc bien naturelles ; car avec la certitude que leurs représentants ont pris le meilleur parti, ils voient que le hasard et la force peuvent déjouer toutes les combinaisons